Suivre mon plan d’action

Le suivi constitue une activité essentielle dans le cycle de vie d’une démarche Énergie – Climat. Il est réalisé tout au long de la mise en œuvre du projet et s’accorde à donner une vision quantitative permettant de situer l’avancement du projet par rapport à des objectifs établis.

SAVOIR RENDRE DES COMPTES ET AJUSTER SA POLITIQUE

Le suivi porte principalement sur les réalisations du programme d’actions, c’est-à-dire ce qui est produit par les actions. Le suivi s’appuie généralement sur le renseignement d’indicateurs qui viennent alimenter des tableaux de bord. Il est nécessairement réalisé en interne à votre organisation en charge de la mise en œuvre du programme d’actions. Ainsi ce travail concerne avant tout les étapes d’élaboration et de mise en œuvre du plan d’actions ; il s’intéresse aux objectifs ainsi qu’à l’estimation des réalisations et des premiers résultats de la démarche.

Le travail de suivi peut être mené sur différents axes :

  • Le suivi du temps passé par action et de la consommation des budgets ;
  • Le suivi du rythme et de l’état d’avancement des actions et de la démarche globale par rapport au calendrier initial ;
  • Le suivi des premiers résultats à travers l’appréciation des effets immédiats des actions sur les destinataires ciblés ;
  • Le suivi des impacts estimés et de l’écart entre celui-ci et le prévisionnel : en termes d’émissions de GES, de consommations et de productions d’énergie…

L’évaluation est un exercice ponctuel ayant pour objectif de porter un jugement de valeur sur tout ou partie d’un programme d’actions à un moment donné. Elle s’intéresse à l’ensemble de la chaine des effets : des réalisations aux résultats (les effets immédiats pour les destinataires directs) et aux impacts (les effets à moyen ou long terme sur les destinataires directs et/ou indirects). L’évaluation peut être réalisée en interne, au sein de la collectivité, ou peut être confiée à un organisme externe.

L’évaluation et le suivi sont complémentaires dans la mesure où ce dernier constituera une porte d’entrée de l’évaluation et la nourrira pour partie.

Les raisons pour se lancer dans l’évaluation de votre démarche Énergie – Climat peuvent être multiples :

  • Rendre compte de la politique menée, des efforts fournis et des résultats des actions ;
  • Comprendre le fonctionnement, la démarche d’élaboration, les actions mises en œuvre ;
  • Estimer et améliorer en continu ;
  • Apprécier la valeur de la politique menée ;
  • Partager, (re)mobiliser les parties prenantes et redynamiser le PCET.

Il est possible de faire une évaluation à tout moment d’un PCET. Il existe trois types d’évaluation, chacun associé à un stade précis dans la vie du PCET :

  • L’évaluation Ex-ante
    • L’évaluation « EX-ANTE » a lieu au moment de la conception du PCET. Elle vise à préparer et à vérifier le bien-fondé d’un nouveau programme avant son lancement. Sa fonction est notamment de vérifier l’adéquation des objectifs aux besoins, enjeux ou problèmes à résoudre.
  • L’évaluation intermédiaire
    • L’évaluation à mi-parcours ou « INTERMÉDIAIRE » peut être mise en œuvre pour vérifier, en cours de projet, si les besoins sont toujours présents, ou si la gestion du projet se déroule comme prévu ou nécessite une amélioration. Ce temps d’évaluation peut également servir à juger des premiers effets du programme.
  • L’évaluation Ex-post
    • Enfin, l’évaluation finale ou « EX-POST » est réalisée dans le but d’apprécier les effets de la politique et de rendre compte de ces derniers aux différents acteurs concernés. Elle permet d’initier une réorientation de la stratégie (si cela est nécessaire) et l’amélioration continue de la démarche.

A l’issue d’une évaluation, un travail de communication et de diffusion des résultats doit être mené afin de permettre à tous les acteurs concernés par le PCET de se l’approprier.

LABELLISER SA POLITIQUE ÉNERGIE – CLIMAT : OPTER POUR UNE DÉMARCHE QUALITÉ

Les acteurs peuvent renforcer leurs engagements en adoptant une démarche d’amélioration continue : c’est ce que proposent certains labels.

Le plus connu pour les collectivités est le programme Territoire Engagé Transition Écologique avec le label Climat – Air – Énergie.

Ce label est le dispositif destiné aux communes et intercommunalités qui s’engagent dans une amélioration continue de leur politique énergie durable en cohérence avec des objectifs climatiques ambitieux.

Transversale, elle apporte une méthode sur l’approche globale de l’énergie et du climat et trouve une récompense par un label décerné aux collectivités les plus performantes. Six domaines d’actions et de compétences sont concernés :

  • La planification territoriale
  • Le patrimoine de la collectivité
  • L’approvisionnement en énergie, l’eau et l’assainissement
  • La mobilité
  • L’organisation interne
  • La communication et la coopération

Basé sur le principe d’une labellisation, il récompense pour 4 ans le processus de management de la qualité de la politique énergie climat de la collectivité et ses actions en découlant.

NIVEAUX DE LABELLISATION

Les niveaux de labels correspondent à des pourcentages de réalisation (rapport entre les actions réalisées et le potentiel d’actions maximum de la collectivité) :

  • 1 étoile : en processus
  • 2 étoiles : 35% des points (anciennement CAP Cit’ergie)
  • 3 étoiles : 50% des points (anciennement Cit’ergie)
  • 4 étoiles : 65% des points
  • 5 étoiles : 75% des points (anciennement Cit’ergie GOLD)

Les indicateurs quantitatifs du référentiel permettent aux conseillers Cit’ergie de compléter l’évaluation et de mesurer la performance Climat – Air – Énergie des collectivités, en plus des critères qualitatifs.

Pour aller plus loin :