Logement

Comment choisir et agir durable dans son logement pour y être économe en énergie et en eau ? Vous trouverez ici un panel d’outils et de conseils, que vous soyez locataire ou propriétaire, pour réduire vos consommations liées au chauffage, à la ventilation, l’éclairage ou encore l’eau.


Le chauffage

Les écogestes sur le chauffage

Les équipements concernés : Chaudière, pompe à chaleur, radiateur électrique, radiateur hydraulique, poêle, plancher chauffant, cheminée.

  • Mettez des thermomètres dans différentes pièces de votre logement. Sinon, comment voulez-vous savoir combien il fait chez vous ?
  • Limitez la température ambiante à 19°C – 20°C dans les pièces de vie (séjour, cuisine) ;
  • La nuit et en cas d’absence de votre logement en hiver, limitez la température à 16°C ou 17°C ;
  • La nuit, fermez les volets (par défaut les rideaux) de toutes les pièces de votre logement ;
  • Enlevez les rideaux ou le mobilier devant vos radiateurs ;
  • Équipez votre logement d’un thermostat d’ambiance programmable ;
  • Équipez vos radiateurs de robinets thermostatiques (si vos radiateurs sont hydrauliques).
  • Dépoussiérez vos radiateurs / convecteurs électriques au moins une fois par an, la poussière peut diminuer leurs performances ;
  • Purgez régulièrement vos radiateurs à eau chaude ;
  • Pensez à faire entretenir annuellement votre chaudière, votre poêle ou votre pompe à chaleur par un professionnel.

La ventilation

La ventilation est le renouvellement de l’air de la pièce en continu. Assurer une bonne ventilation de son logement est essentiel : on évacue les polluants intérieurs et on déshumidifie l’air.

Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet donc de lutter contre la pollution de l’air intérieur, contre l’humidité excessive et de faire des économies d’énergie (un air humide est toujours plus difficile à chauffer qu’un air sec) !

La ventilation se distingue de l’aération.

Pourquoi ventiler ?

L’optimisation de la ventilation est indispensable, ce pour trois raisons : préserver un air intérieur de qualité, éviter les dégradations du bâti et limiter les pertes d’air chaud par renouvellement d’air. La ventilation deviendra encore plus cruciale lorsqu’on aura atteint une perméabilité optimale.

Les facteurs d’un mauvais fonctionnelment
  • Une mauvaise étanchéité
  • La vétusté des équipements de ventilation installés
  • Les bouches de ventilation obstruées (par la poussière, par des chiffons, par du ruban adhésif, etc.)
Les écogestes sur la ventilation
  • Aérez 5 à 10 minutes par jour en ouvrant les fenêtres (ouvrir les fenêtres pendant un temps n’évacue que le trop-plein d’humidité de façon ponctuelle. Pour éviter la présence d’humidité de manière durable, la solution la plus efficace est d’avoir un système de Ventilation en continu, Mécaniquement Contrôlé – VMC).
  • Si des moisissures deviennent apparentes sur les murs ou sur le plafond, c’est généralement que la pièce renferme un trop plein d’humidité et donc qu’elle n’est pas assez, ou mal ventilée.
  • Si vous avez une VMC simple flux autoréglable (débit fixe) à plusieurs vitesses, pensez à enclencher la vitesse supérieure lorsque vous cuisinez ou que vous vous lavez.
  • Pensez à éteindre votre VMC lorsque vous partez en vacances, sauf si le logement présente des signes d’humidité importants (moisissures, tapisserie décollée…).
  • Si vous avez une VMC simple flux, nettoyez de temps en temps les barrettes de ventilation présentes sur les fenêtres (au moins une fois par an).
  • Dépoussiérez régulièrement les bouches de votre VMC (au moins tous les trois mois). Vous pouvez vérifier leur bon fonctionnement en plaçant un morceau de papier fin devant les bouches (le papier devrait se mettre à bouger).

L’éclairage

L’éclairage est un secteur qui a subi d’importantes transformations ces dernières années avec la disparition des ampoules à incandescence et l’apparition des ampoules basse consommation : les fluocompactes et les LEDs. Cependant, ce poste représente encore 13 % des consommations d’électricité d’un ménage français.

Les écogestes sur l’éclairage
  • Changez vos anciennes ampoules pour des ampoules basse consommation et de classe énergétique A(++…). Elles apportent une luminosité équivalente mais consomment beaucoup moins et durent plus longtemps.
  • Les lampes à halogène consomment beaucoup trop d’électricité (même celles dites « éco ». Remplacez-les par des ampoules moins consommatrices, d’autant que le prix des LED a beaucoup baissé et qu’elles sont même garanties plusieurs années, gardez bine vos tickets de caisse !
  • Privilégiez l’éclairage naturel, la lumière du soleil est gratuite ! Ouvrez vos volets et vos rideaux en journée, placez votre bureau ou le fauteuil sur lequel vous lisez à un endroit lumineux.
  • Éteignez systématiquement la lumière lorsque vous sortez d’une pièce, cela doit être un réflexe !

L’audiovisuel et l’électroménager

Le nombre d’appareils électriques a beaucoup augmenté dans les foyers ces dernières années. Les équipements audiovisuels, informatiques et l’électroménager sont devenus depuis 2008 le poste de consommation électrique le plus important hors chauffage et eau chaude sanitaire, avec 35 % des consommations.

Les appareils électriques

Les appareils concernés : robot de cuisine, machine à café, fer à repasser, télévision, box internet, ordinateur, chargeur de téléphone portable, aspirateur, …

  • Pensez à débrancher vos appareils lorsque la batterie est chargée au maximum (chargeurs de téléphone ou d’ordinateur portable, par exemple), cela évitera de consommer de l’électricité inutilement.
  • Réglez vos appareils électriques (ordinateur, téléphone portable…) pour qu’ils se mettent rapidement en veille
  • Pour supprimer les veilles des appareils, branchez-les sur une multiprise avec interrupteur. Vous n’aurez qu’à appuyer sur l’interrupteur pour éteindre vos appareils simultanément. Après, il suffit de s’organiser pour éteindre la télévision sans éteindre le téléphone !
Les appareils producteurs de froid

La production de froid est la deuxième source de consommation électrique domestique (23 % des consommations électriques hors chauffage et eau chaude).

  • À l’achat, privilégiez un appareil de classe énergétique A++ voire A+++.
  • Anticipez vos prochains repas : lorsque vous avez un aliment à faire décongeler, placez le dans le réfrigérateur. La fraîcheur qu’il émet rafraîchira naturellement les autres aliments, tout en économisant de l’énergie.
  • Avant de ranger un aliment dans le réfrigérateur ou le congélateur, assurez-vous qu’il ne soit pas encore chaud.
  • Ne surchargez pas votre réfrigérateur ou votre congélateur, l’air doit pouvoir circuler librement entre les aliments.
  • Maintenez la température du réfrigérateur à 4°C, et à -18°C pour le congélateur.
  • Lorsque vous rangez vos courses ou que vous nettoyez vote appareil de froid, ne laissez pas la porte ouverte trop longtemps.
  • Évitez d’avoir plusieurs réfrigérateurs branchés en continu : mieux vaut un seul réfrigérateur bien dimensionné.
  • Dès que du givre apparaît dans le réfrigérateur ou le congélateur, nettoyez-le ! Vous économiserez jusqu’à 50 % de la consommation de votre appareil.
  • Dépoussiérez de temps en temps la grille arrière de vos appareils producteurs de froid (au moins une fois par an).
  • Vérifiez l’étanchéité du joint des appareils : fermez la porte sur une feuille de papier, et retirez la feuille. Si elle glisse facilement, changez le joint (10 % d’économie sur sa consommation) !
  • Si vous le pouvez, évitez d’installer votre réfrigérateur ou votre congélateur près d’une source de chaleur (four, radiateur, fenêtre exposée au soleil,etc.)
Les appareils de lavage

Même si les appareils sont de plus en plus performants, les appareils de lavage représentent près de 15 % des consommations électriques d’un foyer (troisième poste de consommation).

  • À l’achat choisissez un appareil de classe énergétique A++, voire A+++. Attention il existe plusieurs classes : une classe pour l’efficacité de lavage et une classe pour l’essorage.
  • Si vous avez un abonnement heures pleines/heures creuses : programmez vos appareils pour qu’ils fonctionnent en heures creuses, soit avec le retardateur qui se règle directement sur la machine, soit avec un programmateur qui se branche entre la prise et l’appareil.
  • Remplissez toutes vos machines au maximum avant de les mettre en marche.
  • Utilisez les cycles courts à basse température pour votre lave-linge (30°C ou moins) et votre lave-vaisselle (50°C ou moins).
  • Minimisez l’utilisation du sèche-linge (deux fois plus de consommation que le lave-linge). Étendez votre linge le plus souvent possible.
  • Ouvrez la porte du lave-vaisselle avant le cycle « séchage » et laissez sécher la vaisselle à l’air libre, cela permet des économies d’énergie (pensez à aérer votre logement en ouvrant une fenêtre en même temps, pour éviter un trop plein d’humidité, ce geste est donc à éviter en hiver.)
  • Pensez à entretenir votre matériel : détartrez vos machines avec du vinaigre blanc au moins une fois par an et nettoyez fréquemment le filtre du lave-linge et/ou du sèche-linge (au moins tous les trois mois)
La cuisson

La cuisson est un poste de consommation à ne pas négliger (environ 7 % de la consommation énergétique totale pour un ménage français).

  • N’ouvrez pas trop souvent le four pour surveiller la cuisson, cela fait partir toute la chaleur déjà produite !
  • Éteignez votre four quelques minutes avant la fin de la cuisson, car de la chaleur est encore présente.
  • Évitez de consommer de l’électricité en faisant décongeler vos aliments au four à micro-ondes. Anticipez plutôt la décongélation à l’air libre ou au réfrigérateur.
  • Le fait d’utiliser un auto-cuiseur vous permet de réduire de moitié votre temps de cuisson, ce qui peut vous faire économiser environ 70 % de consommation d’énergie.
  • Vérifiez régulièrement l’état du joint du four. S’il est usé, il ne garde plus toute la chaleur.
  • Nettoyez fréquemment votre four et votre table de cuisson pour ne pas perdre en efficacité.

Comment choisir pour le gaz de ville ?

Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver lorsque l’on parle de facture, de fournisseurs et de kilowattheure !

Comment choisir son fournisseur ?

Les différents fournisseurs de gaz sur le territoire national


Depuis 2007, Engie (ex-GDF Suez) n’est plus le seul fournisseur national, le marché s’est ouvert et d’autres sont arrivés. En plus des fournisseurs nationaux, il y aussi des fournisseurs publics locaux appelés Entreprises Locales de Distribution (ELD) et présents sur certains territoires comme par exemple Gaz Electricité de Grenoble (GEG).
 

Les conditions pour changer de fournisseur


Pour changer de fournisseur, c’est gratuit et « sans délai » (compter environ 20 jours pour le transfert de dossier).
 Quelque soit votre contrat/abonnement, vous pouvez à tout moment en souscrire un nouveau. La résiliation de l’ancien contrat est automatique et réalisée entre les fournisseurs, vous n’avez donc rien à faire.

Et vous restez libre : si vous avez opté pour une offre de marché, vous pouvez revenir aux tarifs réglementés quand vous le souhaitez et cette démarche ne nécessite pas de changement de compteur.
 

Est-ce qu’il faut que je change de fournisseur ?


Des comparateurs vous permettent de comparer différents fournisseurs, en fonction de votre consommation (réelle ou estimée), de votre commune de résidence et de leurs offres. Le mieux est de connaître sa consommation réelle sur une année pour avoir une comparaison plus juste.

Le comparateur le plus neutre à l’heure actuelle est le comparateur du Médiateur de l’Energie, disponible sur le site http://comparateur-offres.energie-info.fr

Choisir son contrat


Les différentes classes de consommation : Base, B0, B1


Cuisson, eau chaude, chauffage, que l’un, que l’autre, tous ensembles ? Le tarif que vous allez choisir va dépendre de vos besoins, des équipements raccordés au gaz et de votre consommation. En résumé, plus votre consommation de gaz est importante, plus l’abonnement proposé coûte cher et plus le coût du kWh consommé est bon marché.

Les tarifs proposés sont les suivants :

  • Le tarif Base correspond à une consommation comprise entre 0 et 1 000 kWh (plutôt adapté pour la cuisson uniquement) ;
  • Le tarif B0 correspond à une consommation comprise entre 1 000 et 6 000 kWh (plutôt adapté pour la cuisson et l’eau chaude sanitaire) ;
  • Le tarif B1 correspond à une consommation comprise entre 6 000 et 30 000 kWh (plutôt adapté pour le chauffage, combiné à l’eau chaude sanitaire et/ou la cuisson) ;

Les différentes offres de contrat gaz : réglementée, de marché et les tarifs sociaux


Un même fournisseur peut vous proposer plusieurs contrats en fonction des différentes offres suivantes :

  • L’ offre au tarif réglementé : le prix est fixé par l’État et un seul fournisseur de gaz, Engie (ex-GDF), peut la proposer. Il s’agit de l’offre historique. Le prix du gaz peut évoluer une fois par mois et impacte votre facture d’énergie.
  • Les offres de marché à prix indexé : le prix varie en fonction de l’évolution du tarif réglementé. Par exemple, un tarif indexé à -4% vous garantira de payer toujours 4% moins cher que le tarif réglementé ; cela veut dire que vous restez soumis aux fluctuations de l’offre au tarif réglementé.
  • Les offres de marché à prix fixe : le prix du gaz est figé pendant une durée déterminée par le contrat : 1 an, 2 ans ou 3 ans. Il s’agit donc d’étudier le bon moment pour souscrire ce type de contrat.
  • Les offres de marché à prix libre : Le prix des offres de marché à prix libre est fixé librement par le fournisseur. L’évolution est définie dans le contrat.

Pas facile de faire son choix ? Tournez-vous vers un comparateur pour étudier la meilleure offre.
 

Les tarifs sociaux


Les tarifs sociaux existent pour les contrats d’électricité et de gaz naturel. Vous pouvez y avoir droit selon vos revenus.

Pour le gaz naturel, ce tarif s’appelle le Tarif Spécial de Solidarité (TSS). Il s’agit d’une réduction forfaitaire sur le montant de votre facture.

Depuis 2015, ces tarifs doivent vous être automatiquement appliqués par votre fournisseur. Si ce n’est pas le cas et que vous pensez être éligible vous devez contacter ce numéro vert (gratuit) avec votre dernière feuille d’imposition pour connaître la démarche à suivre : 0 800 333 124.

Par exemple : Ma famille est composée de deux adultes et deux enfants. Nos revenus mensuels n’excèdent pas 2 042 € et nous consommons 4 000 kWh par an avec un contrat individuel. Avec le TSS, nous bénéficierons d’une déduction de 117 € sur la facture annuelle.

Vous trouverez plus d’informations sur les tarifs sociaux en suivant ce lien.
 

En cas de litige : le médiateur de l’énergie


Un litige s’annonce avec votre fournisseur ? Voici la démarche à suivre :
1. Tout d’abord, contactez le service client de votre fournisseur, muni(e) de votre facture.
2. Si ce n’est pas suffisant, écrivez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception.
3. S’il n’y a pas de réponse dans les deux mois qui suivent, vous pouvez saisir gratuitement le médiateur national de l’énergie (site internet, numéro vert : 0800 112 112)

Lire sa facture
  • L’abonnement, c’est la partie fixe de votre facture. Son montant dépend du tarif choisi (Base, B0 ou B1). Il est révisé chaque année.
  • La consommation c’est la partie variable de votre facture : plus vous consommez plus vous payez. Cette consommation se mesure en m3 dans votre logement (relevés que vous faites sur votre compteur de gaz). Ces m3 sont ensuite convertis en kilowattheures (kWh) sur votre facture.
  • Taxes et contributions : plus d’info…

La Taxe Intérieure sur Consommation de Gaz Naturel (TICGN) est appliquée à la consommation de gaz naturel des particuliers depuis le 1er avril 2014. Elle est perçue pour le compte des Douanes. Elle est ensuite intégrée, en tant que recette, au budget de l’État. Le taux de taxation est de 2,93 €/MWh PCI (2,64 €/MWh PCS) en 2015.

La contribution au Tarif Spécial de Solidarité (CTSSG) permet de financer le Tarif Spécial de Solidarité (TSS). Ce tarif est accordé aux foyers en fonction de leurs revenus. Elle est fixée à 0,2 €/MWh depuis 2014.

La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA), mise en place en 2005 pour l’électricité et le gaz naturel, sert à financer les retraites des employés des Industries Électriques et Gazières (IEG). Pour un consommateur domestique, la CTA représente en moyenne 2% de sa facture de gaz naturel.

La TVA est un impôt direct sur la consommation pour l’Etat. Elle s’applique sur l’abonnement, la consommation et les taxes mais à des taux différents.
 

Quelles différences entre les relevés et les estimations ?
 

  • Le relevé de compteur
 : le relevé de compteur est fait par un technicien GrDF (ou un technicien de votre ELD) 1 à 2 fois par an. Ce relevé permet de calculer votre consommation réelle pour fournir une facture reflétant au mieux ce que vous avez consommé.
  • Les estimations
 : a partir des consommations de gaz des années précédentes pour le logement, une estimation est réalisée par le fournisseur puis indiquée sur votre facture. Cette information se veut la plus proche de vos habitudes mais il y a une marge d’erreur. A chaque relevé de compteur, cette marge d’erreur est rectifiée.
  • Le relevé client
 : le client a la possibilité de faire lui-même ses relevés de compteur et de les transmettre au fournisseur. Ainsi, une plus grande précision est réalisée sur la facture suivante.
     

Le coefficient de conversion : comment connaître sa consommation en kWh à partir du relevé de compteur ?
 

Le coefficient de conversion permet de transformer des m3 en kWh. Ce coefficient est compris entre 10 et 11, c’est-à-dire que pour 1m3 consommé, on sera facturé entre 10 et 11 kWh.
Pour connaître son coefficient de conversion (hors ELD), il suffit de rentrer son code postal sur ce site internet

Le calcul du coefficient se fait en fonction de :

  • la composition du gaz naturel : elle varie en permanence en fonction de l’origine du gaz naturel (Pays-Bas, mer du Nord, Russie, Algérie) et de sa teneur en azote notamment.
  • l’altitude de votre commune : la pression atmosphérique diminue avec l’altitude, ce qui rend le gaz naturel moins dense (plus léger), il contiendra donc moins d’énergie. Un même gaz aura un coefficient de conversion plus faible d’environ 10% à 1 000 mètres d’altitude qu’au niveau de la mer.
  • la pression de livraison : plus la pression de livraison augmente plus le coefficient de conversion est élevé. Pour du chauffage collectif ou des utilisations professionnelles importantes, la pression de livraison est plus élevée que pour du chauffage individuel ou pour de petits usages professionnels.

Comment choisir pour l’électricité ?

Comment choisir son fournisseur d’électricité ?

Les différents fournisseurs sur le territoire national
 

Depuis 2007, EDF n’est plus le seul fournisseur national, une trentaine de fournisseur se dispute le marché de l’électricité. En plus de ces fournisseurs nationaux, des fournisseurs publics locaux, appelés Entreprises Locales de Distribution (ELD), sont présents historiquement sur certains territoires et conservent le monopole de la vente d’électricité (exemple Gaz Électricité de Grenoble).
 

Les conditions pour changer de fournisseur
 

Pour changer de fournisseur, c’est gratuit et « sans délai » (compter environ 20 jours pour le transfert de dossier).
Vous pouvez à tout moment souscrire un nouveau contrat. La résiliation de l’ancien contrat est automatique et réalisée entre les fournisseurs, vous n’avez donc rien à faire. 
Et vous restez libre : si vous avez opté pour une une offre de marché, vous pouvez revenir au tarif réglementé quand vous le souhaitez et cette démarche ne nécessite pas de changement de compteur.
 

Est-ce qu’il faut que je change de fournisseur ?
 

Cela dépend de votre motivation. Recherchez-vous l’électricité la moins chère ? Ou une électricité renouvelable ? Ou des services d’aide aux économies ? Ou un engagement dans la transition énergétique ? Comparer les différents fournisseurs en fonction de votre consommation (réelle ou estimée), de votre commune de résidence, de leurs offres. Relevez votre consommation réelle sur une année pour avoir une comparaison la plus juste.

Le comparateur du Médiateur de l’Énergie (neutre et indépendant) est disponible sur le site http://comparateur-offres.energie-info.fr

Choisir son contrat

Choisir la bonne puissance : 3 – 6 – 9 ou 12 kVA
 

La puissance souscrite est la puissance maximale autorisée par votre contrat, elle s’exprime en kVA (kilovoltampère). Si cette puissance est dépassée, le disjoncteur du compteur électrique se déclenche.
Le tableau suivant présente des conseils de puissance selon la taille de votre logement, les équipements électriques et le type de chauffage et d’eau chaude sanitaire que vous utilisez :

Surface du logementÉquipementsPuissance souscrite
< 70m2Lave-linge, Informatique, TV, Hi-fi, Cuisson3 kVA
 Lave-linge, Informatique, TV, Hi-fi, Cuisson + Chauffage et eau chaude6 kVA
70m2 – 100m2Lave-linge, Informatique, TV, Hi-fi, Cuisson6 kVA
 Lave-linge, Informatique, TV, Hi-fi, Cuisson + Chauffage et eau chaude9 kVA
100m2 – 150 m2Lave-linge, Informatique, TV, Hi-fi, Cuisson9 kVA
 Lave-linge, Informatique, TV, Hi-fi, Cuisson + Chauffage et eau chaude12 kVA


Le prix de l’abonnement augmente en fonction de la puissance que vous allez souscrire. Le changement de puissance souscrite nécessite l’intervention payante d’un technicien (même si l’arrivée du compteur communicant Linky va limiter le coût d’une telle intervention).
Pour analyser votre situation, voici les différents coûts d’abonnement annuels en fonction de la puissance souscrite (chiffres de février 2016 – base de données Pégase) :

> 3 kVA : 54,45 € ;
> 6 kVA : 88,42 € ;
> 9 kVA : 117,2 € ;
> 12 kVA : 180,11 €
 

Les différentes offres de contrat d’électricité, les options et les tarifs sociaux
 

  • L’ offre au tarif réglementé : le prix est fixé par l’État et un seul fournisseur d’électricité, EDF, peut la proposer. Il s’agit de l’offre historique. Ce tarif varie une fois par an pour l’électricité (en août).
  • Les offres de marché à prix indexés : le prix évolue en même temps que le tarif réglementé. Par exemple, un tarif indexé à -4% vous garantira de payer toujours 4% moins cher que le tarif réglementé ; cela veut dire que vous restez soumis aux fluctuations du tarif réglementé.
  • Les offres de marché à prix fixes : le prix du kilowattheure électrique n’évolue pas pendant la durée du contrat (1 ou 2 ans en général). Comme les abonnements téléphoniques, vous vous engagez sur une durée !
  • Les offres de marché à prix libre : Le prix des offres de marché à prix libre est fixé librement par le fournisseur. L’évolution est définie dans le contrat.

Pas facile de faire son choix ? Tournez-vous vers un comparateur pour trouver une offre qui vous convienne.
 

Les différentes options

Au sein de chacune de ces grilles tarifaires, vous avez différentes options qui vont faire varier le prix du kWh :

  • Option Base : le prix du kWh électrique est toujours le même au cours de la journée.
  • Option Heures pleines/Heures creuses (HP/HC) : les heures creuses coûtent moins cher et les heures pleines plus cher (légèrement plus cher que le prix du kWh en option Base). Pendant les heures creuses on essaiera donc de faire fonctionner le maximum d’appareils électriques pour optimiser son contrat.
  • Option Tempo (ex-EJP) : cette option n’est disponible que chez EDF et demande un peu plus d’organisation. Trois types de prix (bleu, blanc, rouge) sont définis selon les jours de l’année, avec des heures pleines et des heures creuses pour chaque type de prix, soit 6 tarifs différents.

L’info du conseiller : les options HP/HC et Tempo ont été créées pour inciter les français à décaler leur consommation d’électricité sur des plages horaires moins utilisées et ainsi éviter les pics de consommation. Ces options ne sont avantageuses qu’à partir du moment où un nombre important des appareils électriques du foyer fonctionnent pendant les heures les moins chères (cumulus, lave-vaisselle, lave-linge…).
 

Le Tarif de Première Nécessité (TPN)
 

Les tarifs sociaux existent pour les contrats d’électricité et de gaz naturel. Ils sont fonction de vos revenus et doivent être appliqués automatiquement par tous les fournisseurs. Pour l’électricité, ce tarif s’appelle le Tarif de Première Nécessité (TPN).
Il s’agit d’une déduction forfaitaire annuelle appliquée sur votre facture. Elle dépend de la composition de votre foyer et du contrat d’énergie que vous souscrivez. 
Vous trouverez plus d’informations sur les tarifs sociaux en suivant ce lien.

Par exemple : Ma famille est composée de deux adultes et deux enfants. Nos revenus mensuels n’excèdent pas 2 042€ et mon contrat d’électricité est de 6 kVA. Avec le TPN, nous bénéficierons d’une déduction de 131 € sur la facture annuelle.
 

En cas de litige : le médiateur de l’énergie
 

Un litige s’annonce avec votre fournisseur ? Voici la démarche à suivre :
1. Tout d’abord, contactez le service client de votre fournisseur, muni(e) de votre facture.
2. Si ce n’est pas suffisant, écrivez-lui une lettre recommandée avec accusé de réception (c’est une preuve de votre réclamation, il est donc à conserver).
3. S’il n’y a pas de réponse dans les deux mois qui suivent, vous pouvez saisir gratuitement le médiateur national de l’énergie (site internet, numéro vert : 0800 112 112)

Lire sa facture
  • L’abonnement, c’est la partie fixe de votre facture. Il va dépendre de la puissance souscrite.
  • La consommation c’est la partie variable de votre facture : plus vous consommez plus vous payez. Le kilowattheure (kWh) est l’unité de mesure de l’énergie, c’est l’unité que vous retrouvez sur votre compteur d’électricité.
  • Les taxes qui vont dépendre de votre consommation et de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE). Son montant est fixé par les pouvoirs publics. Elle est proportionnelle au volume d’électricité consommée et permet de financer les charges de services publics à savoir :
    > le développement des énergies renouvelables
    > le surcoût de la production de l’électricité dans les zones non connectées au réseau continental
    > le budget de fonctionnement du médiateur de l’énergie
    > la part du tarif social (TPN)
  • Les services auxquels vous auriez pu souscrire

La CSPE représente environ 9 % de notre facture.

La taxe sur la consommation finale de l’électricité (TCFE) est perçue par les communes et les départements et sert à financer une partie des travaux réalisés sur les réseaux électriques. Son montant est proportionnel à l’électricité consommée.
Elle représente environ 6 % de notre facture.

La Contribution tarifaire d’acheminement (CTA) assure le financement partiel du régime de retraite des salariés du transport et de distribution des industries du gaz et de l’électricité. Son montant dépend de l’abonnement. 
Elle représente environ 2 % de notre facture.

La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt direct sur la consommation pour l’Etat. Elle s’applique sur l’abonnement, la consommation et les taxes mais à des taux différents.
Elle représente environ 15 % de notre facture.
 

Quelles différences entre les relevés et les estimations ?
 

  • Le relevé de compteur est effectué une ou deux fois par an (selon si vous êtes mensualisé ou non) par un technicien Enedis (ou un technicien de votre ELD). Cette mesure est la plus fiable pour le fournisseur d’énergie. Avec les compteurs Linky, les techniciens peuvent faire des relevés à distance, sans se déplacer.
  • L’estimation est réalisée à partir des consommations des années précédentes. Cette estimation peut être faite sur l’année : vous payez chaque mois la même chose et en fin d’année le fournisseur fait une régularisation. Point positif : votre facture est lissée sur l’année / Point négatif : difficile de savoir si vous consommez plus que prévu… L’estimation peut aussi être faite tous les deux mois. Point positif : vous avez une estimation plus proche de vos consommations réelles sur la période concernée / Point négatif : vous payez plus en hiver…
  • Le relevé client : le client a la possibilité de faire lui-même ses relevés de compteur et de les transmettre au fournisseur. Ainsi, vous ne payez ce que vous consommez.
Pour aller plus loin…

Énergie primaire et énergie finale pour l’électricité
 

L’énergie finale est celle qui nous est facturée et qui est affichée au compteur.
L’énergie primaire est celle qu’il a fallu pour produire et transporter cette énergie jusqu’à nous.

En France, le coefficient de conversion entre énergie primaire et énergie finale pour l’électricité est de 2,3. Il est calculé en fonction du mix énergétique (proportion entre électricité d’origine nucléaire, renouvelable et fossile) et du rendement des installations (centrales nucléaires, éoliennes, centrales thermiques, panneaux photovoltaïques…). Donc pour avoir 1 kWh électrique chez moi, il a fallu en produire 2,3 kWh.
 

D’où vient l’électricité ?
 

Cette information est disponible sur vos factures d’électricité de façon plus ou moins précise. Il s’agit d’un mix énergétique de plusieurs énergies que vous pouvez réclamer dans votre contrat. Il est différent du mix électrique global de la France.


Les compteurs communicants

Les compteurs d’énergie et d’eau sont progressivement en train d’être remplacés par des compteurs dits « communicants ».

A la différence de nos anciens compteurs (que le distributeur devait relever régulièrement via l’intervention d’un technicien), ces compteurs transmettent automatiquement des informations sur la consommation du logement par télérelève.

  • Le distributeur peut affiner l’équilibre du réseau en connaissant de manière plus précise la consommation des foyers ;
  • Le fournisseur peut ajuster plus rapidement la facturation et diminuer ainsi l’écart entre les estimations et la consommation réelle ;
  • Les éléments de consommation sont plus fins (à la journée par exemple) et permettent à notre Espace Conseil d’améliorer sa qualité de conseil sur la maîtrise de vos consommations d’énergie et d’eau ;

Les compteurs communicants existants sur la Métropole de Lyon sont :

  • Linky pour l’électricité
  • Gazpar pour le gaz 
  • Eau Grand Lyon pour l’eau